L’historique

Pourquoi et comment la Société fut-elle fondée? Le récit qui suit vous en donne tous les détails.

À l’automne 1948, la décision fut prise de tenir le congrès annuel du Barreau du Québec au Mont-Tremblant Lodge, un complexe hôtelier situé dans les Laurentides, propriété de Joseph Ryan.

À cette époque, le « lodge », comme maints autres établissements hôteliers dans les Laurentides et ailleurs, avait comme politique : « aucun juif et aucun chien ». Lorsque des demandes furent faites de changer d’endroit, Ryan a répondu que, comme l’événement se tiendrait hors-saison, il n’y aurait pas beaucoup de clients gentils pour s’offusquer de la présence de juifs.

N.L. Rappaport en a alors parlé au bâtonnier de l’époque, Gustave Monette, C.K., qui, visiblement bouleversé, a demandé de pouvoir parler à la réunion des avocats juifs du Club Montefiore. Il y présenta ses excuses, tant en son nom propre, qu’au nom du conseil du Barreau, pour leur ignorance des politiques discriminatoires du Lodge Mont-Tremblant.

Cependant, il ajouta qu’il était trop tard pour changer de lieu et invita avec empressement les avocats juifs à être présents.

Les avocats juifs de Montréal se sont réunis et ont décidé de boycotter la tenue du congrès du Barreau au Lodge. Dans les faits, l’affaire incite les avocats juifs de la ville à s’unir pour faire avancer leurs objectifs. Des réunions de la Société se tiennent à la synagogue Espagnole et Portugaise, à la Maison Hillel, à la synagogue Jeune Israël de Montréal, au Steakhouse Windsor et au restaurant Stage Coach. Le Club Montefiore devint rapidement le lieu de réunion de la Société et même son siège social officieux.

Afin de prévenir la répétition d’incidents malheureux comme l’affaire du Mont-Tremblant, Gustave Monette assure le groupe que le Barreau de Montréal amendera sa constitution pour assurer qu’un membre de confession juive siège au conseil en tout temps. Des ententes furent prises avec la section anglophone du Barreau de Montréal pour qu’un de leurs représentants soit juif.

La Société est ainsi née. Son mandat est de faire du lobbyisme pour assurer une représentation équitable des Juifs au Barreau et à la magistrature. La Société constitue aussi un groupe social pour les avocats juifs et leur fournit un forum pour se renseigner sur les questions juridiques nouvelles et en évolution. De plus, depuis la création de la Société,  il est reconnu que le représentant juif au Conseil du Barreau de Montréal doit être nommé par la Société.

Benjamin Robinson fut le premier président de la Société et le premier représentant juif à être nommé au Conseil du Barreau de Montréal

Le nom de la société vise à honorer Rufus Daniel Isaacs, juriste britannique brillant et accompli, de même qu’homme d‘État. Né en 1860, ce marin et homme d’affaires sous-scolarisé est devenu un avocat accompli, multipliant les réussites quand son entreprise a connu des déboires financiers. Plus tard, comme parlementaire, il a occupé les postes de solliciteur général, procureur général et Secrétaire aux affaires étrangères, il devint la première personne juive à être membre du cabinet. Il fut subséquemment nommé Lord juge en chef d’Angleterre, prenant le titre de Lord Reading.

Depuis plus de 70 ans, la Société de droit Lord Reading est un participant actif au sein de la communauté juridique québécoise et même au-delà.

Svp, vous référez aux hyperliens situés à droite pour en apprendre encore plus à propos de notre histoire et de notre implication.

Nous vous invitons également à lire encore plus sur la Société et de son histoire sur le site du Musée du Montréal juif et sur l’histoire de la Société tel que relaté par le Canadian Jewish News.

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